Vivre et travailler à Londres


Les efforts commencent à payer

Alors que j’ai commencé un travail temporaire de 5 semaines, mes deux agences préférées me suivent sérieusement.

Reed se tient au courant de mes disponibilités, me proposent des missions (en général de quelques jours) et proposent mon CV à certains de leurs clients. Je découvre ainsi qu’il existe des entreprises spécialisées dans les services de sauvetage (évaluation des risques, interventions… donc facturation LOL). A propos de Reed, j’ai eu la surprise de découvrir dans mon courrier une carte pour me souhaiter mon anniversaire signée de la plupart des recruteurs qui m’ont conseillé. Même si je sais qu’il s’agit d’une manière de fidéliser leurs clients-demandeurs d’emploi, ça m’a quand même touché… comme quoi ça marche !

Quant à Crone Corkill, ils battent tous les records. Depuis que je suis arrivée à Londres il y a 3 mois, je n’ai eu que deux entretiens pour les RH (et tout court d’ailleurs), un que j’ai obtenu moi même à l’issu d’un salon de recrutement, et un via une agence en répondant à une offre. Alors que la plupart des agences ont très peu de résultats me concernant, et en général pour des postes vraiment pas très excitant, Crone Corkill m’a obtenu 3 entretiens pour des postes très intéressants dont 2 purement RH, et ce en 3 semaines.

La semaine prochaine j’ai déjà 2 entretiens de prévus (dur à négocier avec l’entreprise où je travaille actuellement). Un entretien pour un poste d’administration RH pour un cabinet d’architecte, et une autre pour un poste de Team Secretary dans un complexe hospitalier (NHS) qui inclut des tâches d’administration RH, de communication et d’organisation d’équipes. Cet entretien là durera 2 heures.

Le bon point de Crone Corkill, c’est leur service au candidat. Ils fournissent un document extrêmement bien fait qui donne de vrais conseils pour préparer son entretien (job interview). Quelques jours avant l’entretien, je suis contactée par l’agence pour me donner quelques conseils supplémentaires.

Ca c’est du service !

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Les conseils de l’agence emploi du Consulat

Evidemment les conseils varient d’une personne à l’autre. Disons que la conseillère du bureau emploi m’a donné quelques pistes pour améliorer mon CV (adéquation profil/marché de l’emploi, culture anglaise, etc.) et pour rédiger une lettre de motivation (cover letter). Elle m’a également donné quelques tuyaux pour augmenter mes chances de trouver un job qui colle à mon projet professionnel (pourquoi je suis à Londres, pourquoi est-ce que je veux travailler dans telle branche, comment est-ce que je veux évoluer). 

 

Job dans les Ressources Humaines 

Dans mon cas, bien que je possède un diplôme RH et une expérience, il m’est difficile d’accéder à la fonction RH car un certain nombre d’enseignements ne sont pas transposables à l’Angleterre (ex: le droit du travail), parce que je n’ai pas d’expérience en administration dans le pays (encore moins en administration RH), enfin parce que bien que mes expériences en France aient été intéressantes, elles n’ont pas sufisemment développer certaines compétences que les employeurs entendent comme incontournables pour occuper des postes d’administration RH. Par ailleurs, un organisme professionnel, le Chartered Institute for Personnel and Development (fantastique site web d’ailleurs), propose des formations professionnelles continues financées évidemment par l’employeur. Celles-ci sont extrêmement appréciées et font presque figure d’incontournable pour évoluer dans les Ressources Humaines. Ma stratégie pour accéder à un poste d’administration RH pourrait ainsi être : occuper d’abord un poste de secrétaire/administrateur pour ensuite évoluer vers un poste débutant en administration RH tout en obtenant une certification du CIPD. Temps évalué pour accéder à la fonction RH: 1 an. Du travail qui n’a de valeur qui si l’on compte s’installer à moyen-long terme en Angleterre !

D’autres instituts professionnels de cette sorte existent en Angleterre, par exemple pour les comptables ou les chefs de projet.

 

Job nécessitant de parler français

Evidemment c’est la meilleure carte à jouer lorsque l’on est étranger à Londres. Les deux meilleurs sites conseillés par le bureau emploi:

www.toplanguagejobs.co.uk 

www.multilingualvacancies.com

Non seulement ces sites permettent de rechercher des jobs par langue mais ils permettent également d’accéder à un annuaire d’agences spécialisées dans le recrutement multilingue ou recrutant régulièrement des multilingues.

 

 

Job dans l’administration

Secrétaire, assistant, saisie de données, administrateur, etc. Tous ces jobs nécessitent un minimum de compétences informatiques. D’abord, pour ceux qui ne le savent pas encore, les anglais utilisent un clavier de type AZERTY alors qu’en France nous utilisons un clavier de type QUERTY. Ca n’a pas l’air comme ça, mais cela ralenti considérablement la vitesse de frappe. Alors un conseil, allez vous entrainez dans un cybercafé à Londres sur le site www.typingmaster.com qui vous permet de calculer votre vitesse de frappe et de vous exercer sur des jeux sympathiques. Minimum requis pour des jobs de bureau 40 mots par minute (on demande à une bonne secrétaire un minimum de 60 mots par minute). De même, toutes les agences évaluent votre connaissance du pack office. Les test se ressemblent mais ne posent pas exactement les mêmes questions de la même façon et n’ont pas le même niveau de difficulté. Un score de 70% de bonnes réponses vous classe dans le niveau débutant, un score de 80% dans le niveau intermédiaire, un score de 90% dans le niveau expert. Pas d’inquiétude, en général ces tests donnent en partie la réponse dans la question. Passer en revue tous les menus et rechercher la fonction suffit en général à obtenir une bonne réponse. La preuve, j’ai appris à réaliser une macro en réalisant ces tests !!

 

Annuaire d’entreprises françaises à Londres

Un bon tuyau de la conseillère est de rechercher des opportunités parmi les entreprises françaises à Londres. Mais c’est bien sûr ! Sauf qu’elles ne recrutent pas toutes des français. Exemple type, visiblement, L’Oréal (à moins d’être à un niveau de Directeur). En général, on parle plus de stage que de job. Néanmoins, les entreprises rémunèrent plutôt bien ces stages (aux alentours de 800 livres par moins, suffisant pour vivre a priori). Un annuaire est disponible sur rendez-vous auprès de l’agence emploi. Mieux vaut prendre rendez-vous d’abord avec la conseillère pour ne pas chercher dans le vide ! 

www.emploiformation.org.uk



L’ennui…

Bon bah voilà, j’ai passé un début de semaine bien chargé. Lundi, ratissage serré des sites web emploi et autres sites carrière d’entreprise pour déposer des CV.

Mardi, 3 interviews dans la journée : la première avec une consultante dans une agence de recrutement pour m’enregistrer dans leurs fichiers. Je n’ai pas trouvé ma performance extraordinaire mais ça devrait suffire.

Deuxième RDV, en plein centre de la City avec Sunita que j’ai rencontré lors de la career fair et qui est la seule à m’avoir rappelé parmi les gens qui m’avaient promis de le faire. Au téléphone, elle a juste dit qu’elle m’expliquerai plus en quoi consiste le job. Mais je fini par passer un entretien avec un Product Manager, puis avec un inconnu qui me fait perdre tous mes moyens et qui s’avèrera, après ma demande de présentation, être le boss de la boîte (glurp). Donc, bon bah là j’imagine que c’est fichu.

Dernier RDV auquel j’ai failli ne pas aller pas malentendu, une consultante d’une agence de recrutement qui m’a proposé un job pour TESCO (l’équivalent anglais de Carrefour… ou Carrouf pour ceux qui préfèrent). Là, je reprends un peu confiance et une heure plus tard, j’en ressors satisfaite… enfin presque : si je n’entends pas parler d’elle c’est que c’est fichu. Là, elle commence à me demander ce que je cherche comme job. Pas très rassurant !

Après une bonne nuit de repos et quelques révisions pour ma dernière interview de la semaine, je me dirige vers le millenium bridge où se trouvent tout un tas d’entreprises dans de très beaux bâtiments victorien rénovés. Là, je suis reçue par un très sympathique anglais (inutile de préciser qu’à part l’australienne de la veille, je ne rencontre que des anglais… Tu me diras, ça change de ma première année à Londres où je ne rencontrais que des étrangers). L’interview se passe très bien (enfin, je fais quand même quelques erreurs d’anglais et bafouille de temps en temps). Il me dit, adorable, que je suis brave d’être venue en angleterre pour rejoindre mon copain et chercher du boulot. Ah, enfin un peu de compassion parmi tout ces anglais (probablement fatigués de voir autant d’étrangers ceci dit).

Thames Embankment – G.H. Andrews

Donc voilà, aujourd’hui je n’ai plus rien de prévu. Je me suis fait réveillée à 9h par le postier qui s’est acharné sur la sonnerie de l’interphone pendant 5 minutes (sans exagérer). Et là bah euh, je flemmarde devant E4 TV (chaîne musicale) LOL

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J’ai pilonné tous les sites web…

« Il me faut absolument un job ! »… voilà ce que je me suis dit lors que j’ai pris conscience que tout le salaire de mon copain partirai dans le loyer et autres charges. Bon, de toutes manières je voulais un boulot… mais disons que l’affaire se fait maintenant un peu plus pressante.

On se pose deux minutes et on réfléchit : bon, je veux travailler dans les ressources humaines ; j’ai un master ; j’ai travaillé dans un magasin à Londres. C’est pas mal mais c’est pas gagné car j’ai pas un master en anglais et un magasin c’est pas la même chose qu’un bureau (office). Conclusion : je ne suis absolument pas difficile sur ce que l’on me proposera. Et comme mon CV est a priori pas très aguichant malgrès mes efforts (des efforts français et non de culture anglaise), mieux vaut que je pilonne plutôt que de cibler pour ratisser large et essayer d’obtenir des interviews.

A la recherche donc de sites web diffusant des offres RH.  Précision, la plupart des anglais trouvent un emploi sur internet et/ou via des agences de recrutement. Je navigue sur le web, fais quelques recherches de job à mon niveau de qualification, jette un oeil sur les salaires… Résultat : je cible les postes d’administrateur RH (administrator)/assistante RH/chargé de RH (officer) pour un salaire plancher de 18K livres par an ou 10 livres de l’heure (minimum moyen sur le marché). J’essaye d’éviter autant que possible les postes de recrutement où mon anglais va être quelque peu insuffisant (et je n’ai même pas d’expérience en France dans ce domaine pour m’aider).

 Je pilonne, je pilonne donc… en tout une cinquantaine d’annonces auxquelles j’ai répondu… pour deux vraies interviews décrochés + 2 pré-interviews (c’est-à-dire avec le consultant en recrutement). Pas génial mais c’est déjà mieux que rien !



J’ai testé pour vous… la career fair !

Career fair… ou salon du recrutement !

1. D’abord, où est-ce que l’on se déniche une « career fair » lorsque l’on débarque à Londres ?

Plusieurs sites web sont spécialisés dans l’emploi des jeunes diplômés (young graduates). Ces sites proposent toute une gamme de services, du conseil personnalisé (vie téléphone, email ou via chat) sur le CV et la lettre de motivation (cover letter) aux infos secteur et métiers. Certains d’entre eux organisent même des salons, donc ces fameuses career fair. Surtout ne vous attendez pas à trouver une site web qui vous donnent une liste exhaustive des événements à venir, chacun ayant son propre événement ou des événements qu’ils sponsorisent… ça serait comme demander à Létudiant de faire la pub du salon organisé par Studyrama ! Par ailleurs, l’entrée est normalement gratuite, inscription en ligne avec la possibilité de consulter avant l’événement les entreprises présentes, calendrier des conférences et ateliers.

Voici donc une petite liste, fruit de mes recherches, de sites spécialisés sur lesquels vous obtiendrez toutes les informations dont vous pourrez avoir pour dégoter un job en angleterre.

www.milkround.com L’incontournable !

www.prospects.co.uk Bénéficier du service « carrières » des universités anglaises

www.secondpost.com Pour les juniors principalement

http://doctorjob.com Plus une histoire de communauté

http://jobsadvice.guardian.co.uk/ Une foule de TRES bons conseils

www.graduategroup.co.uk En apprendre plus sur les secteurs

www.get.hobsons.co.uk Sérieux

2. Est-ce que ça vaut vraiment le coup ?

OUI. Je conseille de préparer un peu sa présentation. Mais j’ai été agréablement surprise par le degré de tolérance des anglais vis-à-vis du niveau de langue (petite précision : je n’ai rencontré que des anglais à ces stands). En angleterre, encore plus qu’en France, les exposants sont très accueillants et à l’écoute, culture du « customer service » oblige. On arrive plus rapidement à des relations moins formelles, là aussi c’est dans la culture. Alors autant en profiter pour établir de bonnes relations avec les personnes que vous rencontrez de sorte qu’elles se souviennent de vous et se décarcassent pour vous trouver quelque chose. De toutes manières, si vous n’allez pas vers eux spontanément, c’est eux qui viendront à vous !

3. Quelle stratégie ?

Arriver le plus tôt possible pour discuter tranquillement avec les exposants. Pas de queue, pas des heures de brouhaha dans les oreilles… ils seront beaucoup plus à même de vous écouter. Ne pas oublier les goodies des stands. Bien sûr, un petit paquet de CV que l’on distribue avec force commentaires. Sourire et dynamique sont les meilleurs atouts. Pour ce qui est du type de salon… une responsable RH m’a conseillé un jour d’aller par exemple dans un salon pour ingénieurs avec mon profil RH. Comme ils verront à longueur de journée des ingénieurs, ils se souviendront d’un profil non-ingénieur. En plus, la plupart du temps, les interlocuteurs présents lors de ces salons sont des RH… on ne peut pas se tromper !

Personnellement, je suis allée à la « career fair » organisée à The Barbicans par le site de recherche d’emploi www.jobserve.com. J’ai commencé la journée par un audit gratuit de mon CV. Après une critique en long en large et en travers de mon CV, à peine mes affaires rangées, je me suis fait hapée par une consultante en recrutement qui n’a pas manqué de prendre mon CV (malgré mes avertissements). Puis une autre consultante m’a également attrapé du regard avec cette fameuse phrase qui marche à tous les coups « hey, are you all right ? »… là bien obligée de répondre oui et de commencer à s’expliquer juste après son « can I help you ? » qui enfonce le clou. Oui, vous pouvez m’aider….

Bilan de la journée, 3 promesses fermes de me rappeler et un moral en hausse + quelques goodies dont certains bien anglais tels qu’un porte-clé/décapsuleur de bouteilles (de bière) !